Autosabotage, pourquoi voudrait-on parfois échouer ?

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Autosabotage, pourquoi voudrait-on parfois échouer ?

Parfois, nous disons avec notre bouche « vouloir réussir », mais nos actions témoignent du contraire…

Pas nécessairement parce que nous souhaitons (profondément) échouer…

Mais tout simplement parce que nous sommes pris à répéter en boucle des patterns de pensées et des comportements qui sont liés à certaines tensions, à certains pouvoirs, à certains blocages ancrés dans notre corps depuis longtemps.

~ Lorsque la prochaine étape dans notre vie est un «saut important», un saut dans l’inconnu, pour nous protéger, nous pouvons avoir le «réflexe» de nous autosaboter. ~

C’est-à-dire de poser une action dont le résultat ne joue pas en notre faveur, malgré la petite lumière rouge nous indiquant que ce n’est pas la meilleure chose à faire.

Cela peut être aussi simple que de choisir de se coucher un peu trop tard la veille d’un examen… de choisir d’aller jouer avec un ami au lieu d’aller faire un devoir à remettre le lendemain… De s’entêter, par orgueil ou fierté par exemple, à ne pas prendre l’outil qui nous est donné pour nous aider à réussir un apprentissage, etc.

Cela peut avoir l’air étrange, mais lorsque nous sommes habitués d’échouer, nous pouvons avoir peur de réussir… Car cela vient avec du changement, de nouveaux apprentissages et donc de nouvelles responsabilités, de nouveaux défis.

~ Responsabilité = Engagement = Quelqu’un s’attendra à quelque chose de nous ~

Si nous montrons que nous pouvons réussir, que nous pouvons donner quelque chose de bon, l’on s’attendra à ce que cela «revienne»…

Si par exemple, je ne veux pas continuer à mettre tous les efforts nécessaires qui m’ont été demandés pour avoir «de bonnes notes», il y a des chances que je continue de jouer à l’idiot… de m’autosaboter pour avoir une apparence de tranquillité.

Dans le cas d’un adolescent au secondaire qui est placé dans une situation où il doit éventuellement «choisir» vers où ira sa vie, ce passage peut être très angoissant.

Si nous nous sentons confus et perdus devant la questions «que veux-tu faire plus tard?», il nous sera très difficile de poser les actions qui nous amèneront vers la réussite ou alors de les maintenir. N’ayant pas d’objectif précis, il se peut que simplement «terminer le secondaire» ne soit pas en soit une motivation suffisante.

L’étape venant après ce cycle étant trop angoissante pour le système de la personne, il est possible qu’elle pose des actions pour s’autosaboter… pour ne pas «bouger» comme il y a apparence de «menace», car la prochaine étape est totalement inconnue.

S’il n’y a pas d’objectif suffisamment clair et motivant, faisant suffisamment de sens dans le moment pour la personne, pourquoi donc choisirait-elle de «faire ce qu’elle a à faire?» Il y a de fortes chances que tout devienne plus intéressant que ce qu’elle doit faire dans le moment immédiat.

Peu importe l’énergie que nous dépenserons à aider cette personne à «mettre un pied devant l’autre», il n’y aura pas de changement durable tant qu’elle n’aura pas véritablement choisi d’abord de recevoir l’aide nécessaire pour voir plus clair et qu’elle n’aura pas été au bout de la souffrance de ne pas réussir… tant qu’elle n’aura pas été au bout «de se faire du mal» en quelque sorte… quelque soit le blocage en question… « académique » ou autre. Tant qu’elle ne choisira pas de vivre «dans sa vie», «dans sa réalité» plutôt que dans le rêve de la vie qu’elle pourrait avoir un jour.

Cette une leçon que je redécouvre moi-même plus en profondeur… Que la satisfaction de soit commence « maintenant » et non dans l’idée de qui nous serons un jour.

Si nous aspirons à être un grand joueur de basket ball professionnel, mais que dans la réalité notre corps n’est pas fait pour cela, l’objectif sera tout aussi nébuleux que la personne qui n’en a pas… puisqu’il n’y a pas suffisamment de lien avec elle. Ou alors, si nous nous voyons déjà rendu, habitué de voir toujours des célébrités ayant l’apparence d’avoir une vie « facile », sans travail, sans les « efforts » les ayant menés jusque là, nous risquons de nous décourager facilement. Vivant dans l’idée plutôt que dans la réalité du moment.

«L’autosabotage» est alors quelque chose qui peut se vivre à tout âge et dont les conséquences, entre autres choses, ont besoin d’être amenées à notre conscience pour avancer vers un changement.

Nous devons désirer une résolution, désirer qu’il y ait plus de clarté afin que l’aide appropriée vienne à nous.

~ Si nous ne voyons pas de problème, si nous sommes en quelque sorte «bien» avec nos difficultés, si nous n’avons pas le souhait profond que les choses changent, pourquoi changeraient-elles?

Pourquoi les comportements qui nous nuisent et nous empêchent de réussir changeraient-ils? ~

À propos de moi

Karine Ouimet

Détentrice d’une formation reconnue par Yoga Thérapie Québec et pratiquant depuis près de 5 ans. Combine plus de 10 ans d’expérience en enseignement auprès des jeunes et possède plusieurs expériences de travail diverses en entreprise notamment en mode et en alimentation.

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